Stress, absentéisme, diminution des performances et persistance du tabou sont autant de raisons qui freinent la pratique du football

le 27.05.2024

Règles Élémentaires et le Fondaction du Football s’associent et dévoilent les résultats inédits de leur enquête « J’ai mes règles, je fais du foot » et le lancement de leur action de formation et de sensibilisation sur le sujet des menstruations auprès des clubs de football

2024 > LA FRANCE ACCUEILLE LES JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS 100 ANS. 2024 > LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE L’HYGIÈNE MENSTRUELLE FÊTE SES 10 ANS. 

Un siècle. Une décennie. Ces deux ordres historiques, sans commune mesure, nous interrogent : alors que les JOP de Paris s’amorcent en garantissant, pour la première fois, une représentation équitable entre les femmes et les hommes*, nous nous réjouissons. Pourtant, nous demandons, une fois de plus : qui sont les grandes absentes du sport ?

Les règles.

Alors qu’au moins la moitié des personnes présentes sur les terrains, en préparation ou pendant les J-O, vont avoir leurs règles, le tabou demeure. Où sont les grands titres, les enquêtes, les politiques publiques qui parlent des règles dans le sport ?

Il s’avère que chez Règles Élémentaires, nous avons à coeur de parler des règles avant qu’on ne nous le demande.

C’est pourquoi, et sans attendre les J-O, nous avons lancé, en 2023, un projet, “J’ai mes règles, je fais du foot” avec le Fondaction du football et trois clubs de football amateurs motivés pour ouvrir le jeu, et mettre un carton rouge au tabou des règles dans le foot.

Avant de revenir sur les réussites de ce projet et les bonnes pratiques identifiées, il est nécessaire de partager les chiffres d’une enquête exclusive, menée auprès de plus de 600 joueuses, de 11 à 18 ans.

Ces chiffres nous montrent que le chemin à parcourir pour l’égalité dans le football est encore long. Pour garantir le maintien des personnes menstruées dans la pratique sportive et accélérer sa féminisation, il va nous falloir, collectivement (fédérations, clubs, associations, spécialistes de santé, pouvoirs publics, financeurs) redoubler d’efforts, d’attention, et d’écoute. Il nous faudra trouver les ressources pour faire de tous les clubs des espaces #règlesfriendly c’est à dire des espaces où chacun·e, indépendamment de son genre, pourra expérimenter pleinement ce qui est au cœur du football, et plus largement, au cœur du sport : la passion du jeu, le dépassement de soi, la confiance, collective et individuelle.

Mais laissons parler les chiffres, et à travers eux, le besoin de commencer à parler des règles dans le foot, et dans le sport en général :

⚽ 1 JOUEUSE SUR 3 est stressée quand elle va à l’entraînement pendant ses règles
⚽ PRÈS DE 40% des joueuses ont dû manquer un match à cause de leurs règles
⚽ 1 JOUEUSE SUR 3 a ressenti de l’appréhension au moment de ses premières règles
⚽ PLUS DE LA MOITIÉ des joueuses se sentent ralenties dans leur progression sportive à cause de leurs règles
⚽ PRÈS D’1 JOUEUSE SUR 2 ne se sent pas à l’aise de parler de ses règles dans son club

Stress, absentéisme, diminution des performances et persistance du tabou sont autant de raisons qui freinent la pratique du football. De fait, au moment d’entrer dans la puberté, plus d’un tiers des jeunes footballeuses n’ont jamais assisté à un atelier sur les règles. Nous pensons que cette première étape d’éducation menstruelle est nécessaire. Le club, espace collectif où le fonctionnement du corps humain est sans cesse mobilisé et questionné, est un espace clé dans cette éducation menstruelle. En effet, parler des règles avant qu’elles arrivent, dans le cadre sportif, permet de comprendre comment le corps fonctionne en général, mais aussi les liens entre règles et performance. Parler des règles permet aussi de réduire le stress lié à l’inconnu, et surtout, de se rendre compte que c’est une expérience partagée.

Aujourd’hui, 8 coachs sur 10 affirment qu’ils et elles doivent être capables d’accompagner les joueuses quand elles ont leurs règles.

En travaillant main dans la main avec ces coachs, Règles Élémentaires a pu identifier, 3 enjeux prioritaires pour permettre en finir avec le tabou des règles dans le sport :

Désormais, il faut aller plus loin et permettre de généraliser l’éducation menstruelle dans les clubs pour que les règles ne soient plus un frein dans la pratique sportive des jeunes filles et que les coachs aient les outils nécessaires pour informer, guider et répondre aux questions.

Retrouver l’enquête complète et bien plus : https://cartonrouge.regleselementaires.com/

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